- Le botrytis est un champignon qui affecte fréquemment les cultures du cannabis. Comme une grande majorité de champignons ou maladies cryptogamiques, il est bien souvent préférable de prévenir leur apparition, plutôt que de devoir éliminer ce type de phénomène.
- C’est un champignon qui apprécie un taux d’humidité élevé et qui est également opportuniste, car il utilise certains animaux ou insectes comme vecteur de transmission, pour finalement continuer son développement ou propagation sur vos plantes de cannabis.
1. C’est quoi exactement le botrytis, ou pourriture grise des plantes de cannabis ?
2. Comment éviter l’apparition du botrytis dans une culture de cannabis ?
3. L’importance de la propreté des outils et de l’espace de culture
4. Maintenir les insectes hors de portée des plantes de cannabis
5. Comment identifier le botrytis dans une culture de cannabis ?
6. Comment se débarrasser du botrytis ?
Le botrytis est un champignon pathogène qui est également connu sous la dénomination « pourriture grise », c’est tout simplement une maladie fongique capable d’affecter vos plants de cannabis n’importe quand, bien que certains facteurs climatiques favorisent son apparition et sa propagation, comme une humidité élevée, qui peut être causée par des pluies diluviennes automnales ou encore des variations soudaines de la température en extérieur.
Le stade de la floraison représente une période délicate, surtout si elle se déroule en extérieur, car nos chers bourgeons de grande qualité pourraient être endommager durablement à tout moment. Hormis les conditions climatiques, il existe également d’autres facteurs qui peuvent faciliter la potentielle apparition du botrytis, comme la présence d’insectes comme les chenilles à proximité des plants par exemple, car leurs défécations favorisent la présence et le développement de cette maladie cryptogamique.
Une fois que le champignon s’est installé, il n’est pas si facile de l’éliminer. Il est toujours préférable d’éviter une attaque causée par des maladies fongiques telles que l’Oïdium, le Mildiou, le Fusarium ou encore l’Alternaria sur nos plantes de cannabis. Apprendre à reconnaître et distinguer ces maladies cryptogamiques est une chose fondamentale pour tout cultivateurs digne de ce nom, car le Mildiou et L’Oïdium présentent des similarités au niveau de leur caractérisation, pourtant ils sont bien différents.
C’est pour cette raison, qu’il faut toujours utiliser de la terre de qualité, en prenant soin de la vie du sol et de la santé des racines. Si vous voyez des taches apparaitre sur les feuilles, c’est toujours symptomatique de quelque chose d’anormal. Cela peut être l’indicateur de certaines carences en nutriments ou bien le signe évocateur d’une moisissure manifeste.
Ce qui est sûr, c’est que les dégâts produits par l’ensemble de ces fléaux peuvent être lourds de conséquences, si ils ne sont pas traités à temps. Toutefois, nous vous donnons certains conseils cruciaux qui devraient vous permettre d’écarter le botrytis, puis de l’éliminer durablement, tout en préservant le fruit de votre récolte.
C’est quoi exactement le botrytis, ou pourriture grise des plantes de cannabis ?
Le botrytis est avec la plus grande certitude, un des champignons que l’on rencontre le plus fréquemment lors de la culture du cannabis. La pourriture grise se développe le plus souvent à l’aide des déchets végétaux, comme les restes de racines, de tiges, de feuilles, ou même des fleurs sèches, qui jonchent le sol. Le mycélium constitue l’appareil végétatif des champignons, dont le rôle principal est de favoriser l’alimentation, est présents au sein de ces restes végétaux.
Par conséquent, si la température augmente, le champignon ou moisissure se développera aisément. C’est également la raison pour laquelle, le printemps et l’automne représentent les deux périodes de l’année qui sont propices à l’apparition du botrytis. Ce qui est logique dans les faits, car les précipitations sont très abondantes en eau lors de ces deux périodes, ce qui accroît naturellement le risque de formation de différentes moisissures.
Durant la journée, le mycélium développe des structures fongiques appelées conidiophores. Les conidies, qui sont les spores qui proviennent de ces derniers, sont disposés sur les extrémités des conidiophores et ils sont mobiles dans l’atmosphère jusqu’à atteindre les feuilles, les tiges et les fleurs pour finalement s’y fixer et continuer ainsi leur processus de développement ou propagation. Les spores du botrytis peuvent rester en sommeil (état de latence) durant de nombreuses années, sans laisser apparaître de symptômes, jusqu’à ce que les conditions climatiques favorables soient finalement réunies et permettent finalement leur reproduction comme leur propagation sur de nouveaux hôtes.
Comment éviter l’apparition du botrytis dans une culture de cannabis ?
Il est bien évidemment préférable d’éviter toute attaque de la part de ce champignon, en mettant en place certaines mesures de prévention. La première chose importante à réaliser, est de toujours conserver votre espace de culture le plus propre possible, sans ne jamais laisser trainer de déchets végétaux.
Ensuite, assurez-vous que vos différents outils ou ustensiles soient toujours bien désinfectés, afin d’éviter toute contamination primaire par le biais du contact avec les autres plantes de votre jardin. Si les plants de cannabis sont trop près les uns des autres, alors la propagation se fera par les spores, qui iront se fixer sur une nouvelle plante saine pour continuer leur processus de reproduction.
L’importance de la propreté des outils et de l’espace de culture
Il est fondamental de toujours maintenir une hygiène parfaite au coeur de votre espace de culture, car c’est le premier élément qui vous permettra de tenir hors de portée le botrytis de vos chers plants préférés. Assurez-vous également, de toujours bien nettoyer l’ensemble de vos outils comme votre matériel de culture après chaque utilisation à l’aide d’un produit désinfectant puissant. Nous conseillons également, de remplacer votre tenue vestimentaire lorsque vous passez d’un espace à l’autre, afin de réduire significativement tous risques de contamination.
Il en va de soi, que lorsque vous détectez une partie touchée par les symptômes du botrytis sur une plante, il vous faudra alors retirer immédiatement cette dernière, en enlevant également de manière préventive quelques centimètres de la partie saine. Ceci dans le but d’éliminer et d’isoler efficacement toute nouvelle attaque de ce champignon pathogène.
Maintenir les insectes hors de portée des plantes de cannabis
Les insectes constituent le deuxième fléau néfaste pour notre plante favorite, il est donc nécessaire de maintenir ces derniers le plus loin possible de notre activité préférée. Les nuisibles provoquent les mêmes difficultés que les champignons, c’est-à-dire qu’ils mettent à mal le bon devenir de nos chers plants à chaque phase d’évolution, que ce soit pour la croissance, la floraison ou bien concernant tant la production comme la qualité de notre récolte.
Tout cela pour vous faire comprendre, qu’il est plus difficile de les éradiquer que de prévenir leur arrivée. Il est bon de savoir également, que ces champignons contamineront plus rapidement de nouveaux hôtes qui auront déjà été fragilisés par des piqûres d’insectes. En extérieur, nous conseillons de réaliser des traitements préventifs à large spectre durant la période estivale, afin de limiter la présence de chenilles lors de la floraison par exemple.
Comment identifier le botrytis dans une culture de cannabis ?
Il est vrai qu’il n’est pas du tout facile d’identifier la formation ou les premiers symptômes de cette maladie fongique lors du premier stade de son évolution au niveau des bourgeons. Les signes primitifs démontrant une infection, sont caractérisés par la nécrose des tiges, des branches et des feuilles. Cela correspond à la période pendant laquelle la coloration du tissu contaminé, devient marron, avec une texture humide, avant d’observer l’apparition de taches circulaires brunes sur les fleurs, qui évolueront ensuite vers le gris, et de voir finalement un desséchement notoire de la partie infectée. La partie concernée parait finalement comme morte.
Comment se débarrasser du botrytis ?
Si vous souhaitez éliminer le botrytis de vos cultures de marijuana, il vous faudra limiter le taux d’humidité en intérieur à hauteur de 60% maximum, durant les quatre dernières semaines de floraison, car le botrytis survient toujours lors de cette période. Comme nous l’avons déjà dit précédemment, il est également nécessaire d’enlever toutes les parties affectées de la plante, en prélevant également quelques centimètres des parties saines par prévention.
Une chose importante à réaliser, est d’abaisser votre taux d’humidité de l’air à des valeurs proches de 50 à 60% maximum, avec une température ambiante autour de 26 à 27 °C pour littéralement assécher l’espace en intérieur. Dans le cas où le botrytis ferait une attaque foudroyante en intérieur, comme en extérieur, il faut réfléchir rapidement à l’anticipation de la récolte, sinon vous risquez de perdre une importante partie de cette dernière.
Dans le cas où ce champignon provoquerait une attaque au début de la floraison, vous pouvez pulvériser comme traitement, une solution contenant des champignons antagonistes bénéfiques comme Trichoderma Harzianum, Ulocladium Atrum ou encore Gliocladium Roseum sur chaque plante de marijuana. Ce type de traitement devrait stopper assez rapidement le développement de cette moisissure.
Encore une fois, la meilleure des choses reste la prévention, assurez-vous d’obtenir en permanence des valeurs climatiques adéquates (température, humidité), et de maintenir des conditions d’hygiène irréprochables. Vous avez là les principales garanties du succès de votre récolte, que ce soit en intérieur ou extérieur. Si vous choisissez de réaliser des cultures en extérieur, alors le premier critère de taille auquel vous devez attacher une considération majeure, sera le choix des variétés des graines de cannabis de grande qualité que vous allez acheter.
Il est vrai que les problèmes de moisissures surviennent généralement à la fin de l’été, ou au début de l’automne lorsque les plants de marijuana endurent leurs dernières semaines de floraison en extérieur. Les grandes quantités d’eau que produisent ces précipitations durant une période assez longue, associées à une potentielle mauvaise circulation de l’air et donc à un taux d’humidité extrêmement élevé au niveau des denses têtes gorgées de trichomes de résine.
Imaginez maintenant que nous cultivons des hybrides ou des variétés à dominance Indica dans ces conditions, alors c’est une situation dramatique qui se présente à nous. C’est la raison pour laquelle, la sélection des variétés de vos « seeds » ou graines de cannabis, est un aspect fondamental encore une fois. Nous conseillons de tailler vos plantes, et notamment toutes les feuilles qui empêchent le passage de l’air au sein de la structure de chaque plante de marijuana. C’est clairement un facteur qui peut faciliter la propagation des moisissures.
Ces dernières peuvent obstruer également le passage de la lumière et limiter ainsi la formation et le poids des têtes de votre récolte. De plus, comme les températures baissent vers le début ou vers la mi-septembre, et que le taux d’hygrométrie est élevé à cause des pluies automnales, il est logiquement nécessaire de réduire la quantité d’eau dans le sol lors des arrosages des dernières semaines, car le phénomène d’évaporation n’est plus du tout le même que pendant les jours les plus chauds de l’été. Par contre, cet excès en eau dans le sol pourrait être fatal pour nos chères têtes, car si nos bourgeons sont très denses, alors le risque serait accru.