- L’été est une période chaude et idéale pour la culture du cannabis en extérieur, dame nature nous accompagne dans la réalisation de nos tâches concernant les soins à apporter à nos chères plantes, mais il ne faut pas oublier que nous restons tout de même les principaux acteurs du succès de cette activité fascinante.
- Selon la configuration de votre plantation, que vous cultiviez en pleine terre à l’air libre ou bien en serre, cette période estivale évoque plutôt les vacances, la plage, les barbecues, les sorties et les activités en plein air pour la majorité d’entre nous. Pourtant, c’est également un moment crucial afin de mettre notre culture en extérieur dans les meilleures dispositions, afin d’obtenir une récolte de grande qualité.
- Lors de cet article, nous vous expliquons quels sont les principaux points clés lorsque débute la floraison des plantes de cannabis en extérieur. Suivez le guide…
La période estivale est propice aux vacances, aux longues soirées conviviales en famille ou entre amis, ou tout simplement au farniente après une saison hivernale souvent longue. Toutefois, c’est aussi une période cruciale pour le bon devenir de nos chères plantes de cannabis qui évolueront de longues semaines en extérieur, car il peut se passer beaucoup de choses de la germination, en passant par la croissance, qui est suivie de la période de floraison, avant que n’arrive finalement la récolte tant attendue.
Même si chaque étape mentionnée ici s’adresse actuellement à la culture en plein air, c’est aussi valable pour obtenir une bonne récolte en intérieur. Il est important d’apporter une certaine préparation et considération lors de chaque phase, surtout qu’en cette période le stress généré par les hautes températures de certaines zones géographiques du monde, peut devenir une véritable problématique pour certain. De nombreux cultivateurs porteront leur choix soit vers des graines de cannabis féminisées à photopériode, ou bien vers une option autofloraison mieux adaptée à leurs possibilités.
Peu importe l’option retenue par chacun, car l’objectif principal est d’obtenir des plants de cannabis sains à chaque stade d’évolution du cycle de culture, qui doivent donc recevoir des soins adaptés, avec des ressources suffisantes en eau, en nutriments, en lumière, afin d’obtenir de délicieuses fleurs de cannabis gorgées de trichomes de résine. Selon le lieu, il faudra également être vigilant quant aux conditions d’humidité, afin d’éviter l’apparition de problèmes fongiques.
Nous vous présentons ici dessous les 5 points clés sur lesquels il vous faudra concentrer vos efforts lorsque débute la période de floraison, qui sont : l’arrosage, le paillage, le soutien structurel des plantes, la défoliation ou éclaircissement foliaire, et l’importance de la qualité de l’éclairage durant l’intégralité du cycle.
Arrosage optimal
Dès le départ, c’est-à-dire précocement dès le stade de la germination ou développement des semis, puis de la croissance (phase végétative), il est très important de réaliser un apport en eau à la hauteur des besoins de chaque plante, afin d’éviter d’éventuelles carences hydriques pouvant mettre à mal votre culture de cannabis. Je dirai même qu’il faut savoir anticiper les choses à ce niveau-là lorsque vous cultivez, car bien souvent il est bien préférable de prévenir que de guérir. Il y a un double intérêt lors de cette phase, car si l’hydratation est une chose essentielle, l’apport de nutriments l’est tout autant.
Il est important de signaler également que le réchauffement climatique planétaire engendre des conséquences désastreuses à ce niveau-là, car la généralisation de la hausse des températures ne nous aide en rien. C’est pour cette même raison, qu’il est crucial de fournir l’ensemble des nutriments nécessaires à vos plantes de cannabis lors de chaque phase du cycle de culture, semaine après semaine pour renforcer leur système immunitaire.
C’est pour cela qu’il faudra utiliser un engrais de qualité correspondant aux différents besoins des plants lors de la période de croissance comme de la floraison. Mais pas seulement, car l’utilisation d’un stimulateur favorisant la santé et le développement de vos racines (à hauteur d’une application hebdomadaire), ce qui permettra d’obtenir une parfaite vigueur comme une capacité d’absorption optimale de ces dernières.
L’utilisation de Trichoderma (harzianum) sera bénéfique également pour la vie, la protection et l’équilibre de votre sol. Nous vous conseillons de toujours préférablement réaliser vos arrosages soit le matin, soit le soir, lorsque les températures sont encore assez fraiches ou modérées, afin d’éviter des stress sur les plantes ou d’entrainer la cuisson racinaire. Par conséquent, évitez de procéder à l’arrosage de vos plantes de cannabis entre 11h et 18h, car généralement il fait très chaud dans la majorité des pays du monde durant l’été lors de ce créneau horaire.
Veillez à utiliser une eau dont la température correspond aux valeurs de l’air ambiant, pour éviter tout éventuel choc thermique dans le sol. Il est également nécessaire d’éviter tout arrosage la nuit (surtout pendant et à la fin de la floraison), car le taux d’humidité augmente significativement de manière naturelle dans l’air. Cela dépend du climat, toutefois c’est une tendance assez généralement répandue autour du globe. Cela peut être un point critique, si vous cultivez des variétés de cannabis qui ne sont pas très résistantes face aux maladies fongiques.
Un détail qui a également toute son importance, est que nous concentrons nos efforts sur l’apport en eau de chaque plant au niveau du sol, mais il existe également un intérêt majeur à procéder aussi à l’hydratation, comme au rafraichissement et au rinçage de l’ensemble des feuilles, car nous devons garder à l’esprit que les stomates de ces dernières, participent activement aux différents échanges gazeux lors de la photosynthèse semaine après semaine.
Attention, il est nécessaire surtout de procéder au rinçage des feuilles lors du stade de la croissance végétative, car si nous pulvérisons de manière répétée de l’eau sur les pistils des fleurs de cannabis, on risque d’altérer ces derniers, qui pourrait également subir quelques brûlures sous l’action du soleil en extérieur. C’est exactement la même chose pour la culture en intérieur, car l’éclairage de la lumière artificielle produira le même effet.
Que ce soit en intérieur ou en extérieur, et cela est valable aussi pour les plants CBD, il faut également avoir une grande vigilance lors du rinçage des feuilles, à ne pas laisser de grosses gouttes d’eau sur ces dernières, car cela produit un effet loupe sur ces dernières et cela peut entrainer des brûlures superficielles assez importantes, pouvant entraver légèrement la photosynthèse de chaque plante.
Nous vous préconisons l’utilisation d’un bon engrais de croissance jusqu’à voir apparaitre une densité de pistils assez importante quantitativement, car c’est le signe qui démontre une phase de floraison bien amorcée de vos plants de cannabis à photopériode. Par la suite, il est conseillé d’assurer une étape transitoire au niveau de l’utilisation des différents engrais, en inversant progressivement durant 7 à 12 jours environ, les besoins évolutifs de la phase de croissance vers ceux qui sont nécessaires au stade de la floraison.
Une chose qui peut avoir une certaine importance pour les cultivateurs situés dans des régions chaudes dont l’apport en eau est difficile à réaliser, est qu’une variété autofloraison supporte toujours mieux les carences hydriques que les variétés à photopériode. On doit cela à la génétique Rudéralis, qui résiste à de bien nombreux phénomènes météorologiques difficiles, cela s’explique par la nature de son habitat originel (pays de l’est de l’Europe, Sibérie, Hongrie, Bulgarie, asie centrale).
Il est bon de savoir qu’une variété de cannabis Indica est plus fragile qu’un plant Sativa par exemple concernant le manque en eau, c’est facile à comprendre, car la grande majorité de ces variétés proviennent de pays chauds, c’est ce qui explique également que les têtes qu’elles produisent sont plus aérées et allongées pour mieux résister également à un taux d’humidité élevé et surtout aux différents pathogènes qui pourraient faire leur apparition et mettre donc à mal progressivement l’intégralité de la récolte. Le choix de départ basé sur des graines de qualité est une base capitale.
Il est vrai que si vous débutez, il peut être intéressant de cultiver des plants à autofloraison, à partir de graines de qualité comme Critical+2.0 Auto, Moby Dick Auto, Critical Jack Auto ou L.A. Vanilla Cake Auto. Elles nécessitent moins d’attentions particulières, elles craignent moins une température élevée, avec également moins de semaines d’attentes, afin de vous offrir une récolte de têtes de grande qualité et recouvertes de trichomes de résine.
Isolation et protection du sol grâce au paillage
Quand on parle de paillage ou de mulch en anglais, on évoque la possibilité d’utilité des matériaux naturels ou synthétiques, comme de la paille à usage agricole, des écorces de bois, des copeaux de bois, de la perlite ou tout bonnement l’herbe broyée obtenue lors de la tonte de votre jardin, afin de limiter le phénomène d’évaporation de l’eau et d’éventuels chocs thermiques au niveau du substrat de vos plants de cannabis lors du stade de la croissance végétative ou de la phase de floraison, qui vous permettra de récolter les précieuses fleurs de cannabis d’une grande qualité tant recherchées.
Le paillage constitue une excellente méthode préventive afin de protéger la couche supérieure de votre substrat et d’assurer un certain confort de l’ensemble de vos plants de cannabis. Comme nous l’avons mentionné précédemment, cette couche protectrice du sol est le plus souvent composée de végétaux, de déchets boisés ou de roche minérale, dont l’épaisseur doit se situer entre 2 et 5 cm d’épaisseur selon l’intensité de la chaleur de la région où vous cultivez.
Une température trop élevée au sein du substrat, pourrait altérer la vie microbienne du sol, surtout si on utilise une méthode organique. Lorsque de nombreux cultivateurs débutent, on ne pense pas à ce genre de détails structurels, qui sont pourtant essentiels semaine après semaine afin d’obtenir finalement la récolte tant espérée.
On utilise massivement cette méthode de protection du sol en Californie par exemple, tout simplement car les étés y sont très chauds, comme en témoigne l’apparition de nombreux incendies (mégafeux) ces dernières années, mais aussi car la culture organique ou biologique est très implantée là-bas, et que la vie du sol à un rôle majeur pour que cette méthode de culture fonctionne optimalement.
Quand on dit qu’un sol est vivant, c’est une réalité, c’est également pour cette même raison qu’ils utilisent couramment des pots géotextiles, qui servent directement à améliorer la capacité respiratoire du substrat, mais aussi à favoriser l’oxygénation de la vie microbienne du sol. Ce qui aura comme résultat final, de dynamiser les différents métabolismes en aérobie, comme les échanges entre les différents agents biologiques présents dans le sol. Le choix judicieux de graines de cannabis de grande qualité permet de surpasser bien des difficultés.
Il faut prêter une attention toute particulière lors de l’implantation des semis après la germination en extérieur, car leur fragilité est élevée lors des 3 à 4 premières semaines. Tous ces conseils sont également valables pour les plants de CBD. C’est la raison pour laquelle lors de cette phase de croissance végétative, il est préférable de bien les préparer éventuellement sous l’éclairage d’une lumière artificielle en intérieur afin de les fortifier avant leur arrivée dans leur habitat définitif.
Support de la structure de la plante de cannabis
L’utilisation d’un bon dispositif de support pour la structure végétative de la plante de cannabis est devenue une étape importante ces dernières années, surtout avec l’apparition des variétés américaines à photopériode modernes sur la scène du cannabis mondiale. Auparavant, les plantes de cannabis avaient une structure végétative plus homogène, en ayant la plupart du temps la forme d’un sapin de noël bien défini.
Il faut avouer que de nos jours, la plante de cannabis est en pleine évolution à différents niveaux, des variétés qui sont devenues très populaires comme l’OG Kush par exemple, a besoin d’un support structurel qui guide et soutien sa croissance végétative, mais pas seulement, car le véritable rôle d’une tel dispositif est surtout de soutenir ou renforcer la structure de la plante pour qu’elle puisse supporter le poids des grandes et épaisses têtes compactes qu’il faudra récolter à la fin du cycle de culture. C’est aussi la même chose pour certains hybrides riches en CBD.
Le support structurel d’un plant de cannabis se fabrique soit à l’aide de filet quadrillé perforé en nylon, ou bien avec une cage cylindrique en métal qui est souvent confectionnée à partir de grillage servant à la réalisation des clôtures pour les maisons particulières. Sinon, il est possible d’utiliser des tuteurs classiques, le seul problème avec ces derniers, est que le support des plantes de cannabis ne sera pas homogène et peut être insuffisant parfois.
La plupart du temps, un tel système soutien un seul et unique plant de cannabis, ce dernier doit être mis en place soit autour ou bien à l’horizontale de la plante, de manière à guider la croissance de cette dernière à la hauteur souhaitée. Certains cultivateurs mettent en place parfois un premier filet de soutien sur la partie inférieure des plants de cannabis, puis une seconde au niveau des têtes, afin de soulager la pression du poids exercée par le poids des fleurs.
Si c’est phase là n’est pas réalisée ou alors trop tard, vous pouvez vous attendre à ce que certaines ramifications se fractureront sous le poids des lourdes têtes pleines de trichomes de résine. Ce serait dommage d’avoir mis en œuvre tant d’efforts, d’argent et de temps de manière globale, pour finalement obtenir des pertes importantes en fin de cycle, au moment de récolter. Surtout quand cela peut être éviter…
Défoliation ou éclaircissement foliaire
La défoliation est une méthode simple qui consiste simplement à enlever toutes les feuilles qui masquent la lumière sur les parties où se développent ce que nous recherchons tous, les précieuses têtes de cannabis gorgées de trichomes de résine. Il est logique de penser que ce principe s’applique davantage pour des plants Indica que pour une plante Sativa.
Pourtant, même si cette tendance générale est valable, avec la disponibilité de tant de polyhybrides à photopériode sur le marché actuel, cette méthode peut être utilisée sur quasiment n’importe quelle variété issue de graines de cannabis féminisées.
C’est une méthode qui fera des merveilles lors du début de la phase de floraison sur une variété comme L.A. Vanilla Cake par exemple, mais cela fonctionne aussi parfaitement bien sur Grape Juice, Cookielato, Watermelon Runtz, Gorilla Frost, Starfire OG et Zkittlez 2.0. La réduction de l’humidité au sein de la canopée est cruciale, afin d’éviter l’apparition d’agents pathogènes néfastes. Cela s’applique aussi sur toute variété à haute teneur en CBD.
L’ensemble de ces variétés produit soit une importante quantité de feuilles soit ces dernières atteignent une taille trop importante, en comparaison de l’envergure globale du plant de cannabis concerné. Le résultat est le même, c’est-à-dire que ces feuilles empêchent le gonflement comme le développement optimal de têtes de grande qualité de manière générale, car la production de trichomes de résine, de terpènes et flavonoïdes est aussi impactée.
Il est fondamental de porter une grande attention à la pénétration de la lumière dans la canopée de la plante, car cela affectera d’une manière plus ou moins importante la production des fleurs de cannabis à récolter, et donc sur le rendement global de la récolte.
En plus de cela, cette masse foliaire peut créer une accumulation de l’humidité sur certaines parties de la plante, pouvant entrainer l’apparition de champignons néfastes. La densité varie d’un plant à un autre, normalement, un plant Sativa est normalement mieux doté par la nature qu’une Indica.
Certains hybrides de cannabis ont une distance variable entre les noeuds, comme une masse foliaire qui n’est pas la même d’une variété à une autre. C’est le plus souvent un trait intrinsèque de l’hybride que vous cultivez, mais cela peut être dû également à un apport excessif de nutriments pendant la phase de croissance.
Faites attention au phénomène inverse, c’est-à-dire que si vous réalisez une défoliation excessive, les plantes pourraient être affectées d’un stress trop important, empêchant une photosynthèse essentielle, ce qui freinerait le développement optimal de la plante et réduirait aussi la production de belles et délicieuses têtes pleines de trichomes de résine.
L’importance de l’éclairage
La qualité de l’éclairage a une place importante afin d’obtenir un développement optimal de vos plantes de cannabis, et ce, pas seulement pour l’étape de la floraison. Il est d’une importance majeure d’apporter une grande considération à la qualité et l’intensité de l’éclairage, que ce soit en intérieur ou en extérieur.
C’est beaucoup plus important que vous ne pouvez l’imaginer, car lorsque vos graines prennent vie après la germination, en atteignant ensuite le stade de semis, c’est à partir de ce moment-là que la nécessité d’utiliser un éclairage d’une puissance et d’une qualité adaptées prend tout son sens.
Pour tous les cultivateurs qui utilisent des pots, en intérieur comme en extérieur, il peut être intéressant de les déplacer au sein de votre espace, car la luminosité n’est pas uniforme selon l’endroit où est disposé chaque plant. La quantité ainsi captée par chaque individu est aléatoire.
En les déplaçant, vous optimiserez cela, ce qui permettra d’optimiser la production de têtes d’herbe, mais aussi la quantité de trichomes de résine et dans le même temps vous réduisez la transpiration et vous améliorez sa capacité respiratoire.
Si vous cultivez en extérieur en pleine terre, il peut être intéressant de tailler ou de dégager les végétaux alentours selon les possibilités du site, tout en veillant à préserver une certaine confidentialité, afin d’optimiser la capacité homogène de l’éclairage au maximum.