Quels sont les insectes nuisibles dans la culture du cannabis ?

  • Il existe de nombreux fléaux naturels néfastes qui peuvent affecter la plante de cannabis, comme les maladies fongiques, les phytovirus ou encore les insectes nuisibles.
  • Après avoir traité les deux premiers sujets récemment en profondeur, nous allons maintenant nous intéresser aux différents types d’insectes ravageurs qui sont capables d’attaquer nos cultures de cannabis, et d’entrainer la perte partielle ou totale de la récolte.
  • Lors de cet article, nous vous expliquons quels sont les insectes qui peuvent potentiellement faire leur apparition au sein d’une culture de cannabis, nous vous indiquons également quelles mesures de prévention mettre en place pour limiter ce phénomène, et surtout quelles sont les solutions efficaces pour se débarrasser de chacun d’entre eux. Suivez-le guide !
  1. Quels sont les insectes nuisibles dans la culture du cannabis ?
  2. Les meilleures mesures de prévention à appliquer pour limiter leur apparition sur la plante de cannabis ?
  3. Les solutions optimales pour éliminer les insectes nuisibles du cannabis  

Quels sont les insectes nuisibles dans la culture du cannabis ?

Les cultivateurs ayant déjà une certaine expérience dans la culture des plantes de cannabis, connaissent certainement déjà la plupart des espèces d’insectes ravageurs qui sont mentionnés ici, car ils auront probablement déjà été confronté à certains de ces phénomènes néfastes au sein de leur jardin.

Nous sommes sûrs que des parasites tels que les acariens, plus connus sous le nom d’araignée rouge, ou encore différentes espèces de mouches nuisibles telles que la mouche mineuse ou bien la mouche blanche (aleurode), comme les fourmis, les pucerons, les thrips, les chenilles, les cochenilles, ainsi que les nématodes ne sont pas si étrangers de vos chères cultures du cannabis.

L’araignée rouge

Ce que l’on appelle communément l’araignée rouge, sont en fait des insectes microscopiques qui dans la réalité sont tout simplement des acariens. L’araignée rouge fait son apparition la plupart du temps dans les cultures de cannabis en intérieur, lorsque le taux d’humidité comme les températures sont élevés.

Ces parasites se nourrissent en aspirant la sève des feuilles par succion, ce qui provoque de très nombreuses morsures sur les plantes de marijuana. La propagation de ce phénomène néfaste peut être rapide, et peut anéantir votre récolte dans les plus brefs délais. C’est la raison pour laquelle il faut réagir sans attendre…

Les différents symptômes sont facilement identifiables, car ces parasites laissent derrière eux des traces de leur repas, par le biais de piqûres multiples qui ont l’apparence de petits points blancs sur la surface supérieure des feuilles. Ces symptômes peuvent être confondus avec des carences en nutriments, cependant la confusion est moins importante qu’avec certains champignons parasites.

Ces acariens utilisent la face inférieure des feuilles pour y nicher leurs oeufs et les larves, c’est clairement leur endroit privilégié pour leur reproduction. Comme ils ne mesurent que seulement quelques millimètres, il n’est pas facile de les percevoir à l’œil nu.

Ces araignées ne sont pas rouges dans les faits, comme l’indique leur dénomination, car leur coloration est plus proche du marron et de l’orange que du rouge. À mesure que l’infestation progresse, nous verrons apparaitre une formation importante de toiles d’araignées sur les plantes, comme de différents cocons de plus en plus denses, ce qui est le signe d’une infestation totale de votre culture.

Si vous atteignez ce stade critique, sans aucune action curative réalisée préalablement, alors il n’y aura pas de traitement à base de produits insecticides ayant une efficacité assez redoutable pour éliminer durablement ces araignées. Alors, vous n’aurez d’autres choix que de stopper complètement votre culture, de procéder à une désinfection totale de votre espace, afin de recommencer votre activité favorite dans des conditions plus propices.

La mouche mineuse

La mouche mineuse est un fin gourmet du monde végétal, car ces mouches sont sélectives et n’affectent pas toutes les variétés de cannabis de la même manière. La mouche mineuse porte ce nom si caractéristique, puisqu’après avoir déposé ses œufs à l’intérieur des tissus végétaux des feuilles, les larves creusent des tunnels au sein de ces derniers. C’est clairement le moment clé où il vous faudra rapidement réagir pour sauver l’ensemble des plantes de cannabis qui ornent votre jardin.

Vous pourrez percevoir ce qui ressemble fortement à de petites galeries sur les feuilles, par le biais de différentes lignes marrons, ce qui caractérise le moment précis où les larves préparent leurs tunnels au sein des tissus végétaux de la masse foliaire. C’est bien simple, ces mouches dévorent l’intégralité de la matière végétale qui se présente sur le chemin, on peut également observer de petites lésions générées par les mouches adultes.

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Dans la mesure du possible, il est nécessaire de toujours accorder une grande considération aux variétés des graines de cannabis de la meilleure qualité que vous allez acheter.

Les cultivateurs ayant une expérience assez courte dans la culture du cannabis, ne sont pas conscients que ces différentes espèces de ravageurs soient attirés le plus souvent par les terpènes et les flavonoïdes des plantes de cannabis, qui sont concentrés au niveau des délicieuses et épaisses têtes gorgées de trichomes de résine.

La mouche blanche (Aleurode)

La mouche blanche est loin d’être le pire des prédateurs pour la plante de cannabis, car son action consiste à sucer la sève présente dans les feuilles pour s’alimenter. Le mauvais côté des choses, est que cela va progressivement affaiblir les défenses immunitaires des plants.

Il est assez facile de remarquer la présence des mouches blanches au sein des cultures, car dès que vous touchez ou manipulez les plants de marijuana, ces dernières volent au-dessus et on peut clairement distinguer leur couleur blanche.

Un autre indicateur caractérisant leur présence, est également que certaines feuilles jauniront à cause du processus chlorotique engendré par la déficience importante de sève au sein des tissus végétaux. Vous pourrez également apercevoir comme une sorte de mélasse, qui est le fruit de la sécrétion de ces prédateurs, avec aussi la présence d’une fine poussière blanche sur l’envers des feuilles.

Les Fourmis

Au premier abord, les fourmis ne nous semblent pas être des prédateurs sérieux pour les cultures, cependant il est préférable de les détecter et de se débarrasser rapidement de leur présence. Les fourmis ont une certaine attraction pour les plants de cannabis, à cause du miellat produit par les aleurodes et les pucerons.

Les fourmis se nourrissent du miellat de la plante, ce qui protègent les pucerons, en leur donnant la possibilité de se reproduire en nombre en toute tranquillité, puisque les traces de leur présence sont ainsi effacées derrière eux.

Nous pouvons également ajouter, que les fourmis mettent en place une technique agressive pour pénétrer dans les tissus des plants, car elles peuvent creuser de petites galeries au sein de différentes parties de la structure végétale, ce qui qui pourrait altérer le système racinaire, comme la circulation de l’eau et des nutriments entre les racines situées dans le sol et la partie aérienne de chaque plante.

Les Pucerons

Les pucerons semblent être de petits organismes vivants sympathiques de loin, toutefois, ils ont une mobilité importante comme une vitesse de reproduction rapide (de 40 à 120 larves par jour). Ils sont incroyablement minuscules, car ils mesurent seulement entre 1 à 10 millimètres, autant dire qu’ils sont quasiment imperceptibles à l’œil nu.

Les pucerons peuvent avoir une coloration verte, blanche, rouge ou noire. Tout comme les araignées rouges, Ils se nourrissent de la sève contenue dans les feuilles. Une fois ces derniers détectés, il faut agir vite, car ces parasites ont la capacité d’infester rapidement vos cultures.

Certains signes visuels mettent en évidence leur présence, car vous percevrez des feuilles jaunies et asséchées, car ces derniers établissent leurs colonies sous les feuilles ou les tiges, en sécrétant une substance nommée miellat.

Comme nous l’évoquions dans le paragraphe précédent, ce miellat qui est une caractéristique typique des insectes piqueurs suceurs se nourrissant de sève végétale, ce dernier attire fortement les fourmis, chose qui doit finalement attirer votre attention.

Les Thrips

Les thrips sont des parasites qui attaquent fréquemment les plants de cannabis, et dont il n’est généralement pas facile de se débarrasser. Ces derniers ont un potentiel de production qui est également rapide. Vous remarquerez leur présence, grâce aux trainées ligneuses argentées qu’ils laissent sur la surface des feuilles après leur passage.

Vous apercevrez quelques fois également des points, qui sont leurs selles, à ne pas confondre avec les piqûres des araignées rouges qui sont bien plus nombreux. Les feuilles deviennent cassantes à mesure que l’infestation avance dans le temps, car les thrips s’alimentent avec la chlorophylle de ces dernières.

Une excellente méthode de détection simple pour les thrips, consiste à placer des pièges adhésifs juste au-dessus des plants de marijuana, car certains d’entre eux se feront forcément piéger par la vive couleur jaune de ce dispositif. Vous aurez ainsi la certitude qu’une infestation de thrips est en cours au cœur de votre jardin d’intérieur.

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Les Chenilles

Les chenilles représentent un véritable danger pour notre jardin d’intérieur et d’extérieur, car une fois que le papillon adulte aura déposé les œufs sur les plantes, qui donneront naissance à de nombreuses larves par la suite, vous observerez rapidement les conséquences de leur appétit insatiable et destructeur sur les différentes plantes.

Ces insectes sont très voraces de matière végétale, car elles mangent continuellement jusqu’à atteindre leur taille maximale. L’étape suivante est la constitution de leur cocon, pour finalement donner le jour à la chrysalide, qui est l’évolution ultime avant d’assister finalement à la naissance du papillon. Même s’il est assez facile de percevoir la présence de chenilles adultes, cela signifierait concrètement que l’infestation de ces dernières est conséquente.

C’est pour que cela que si vous apercevez de minuscules œufs translucides et de couleur jaune sur la face inférieure des feuilles, avec également de petits excréments noirs et des traces de morsures, alors il faut mettre en place un plan d’action pour les éliminer le plus rapidement possible. Les chenilles sont aussi capables de rentrer dans les têtes en formation, ce qui peut provoquer l’apparition de champignons pathogènes sur ces dernières.

Les cochenilles

Les cochenilles sont des ravageurs minuscules qui attaquent les plants de marijuana tant en intérieur qu’en extérieur, dont la taille peut varier de 1 mm à 1 cm, et dont la coloration est grise à brune. Il existe près de 8000 espèces de cochenilles au total, sa reproduction est rapide car elle peut pondre entre 500 et 2000 œufs à la fois, sachant qu’un même individu réalise plusieurs cycles du même type au cours d’une année.

Les cochenilles sont donc assez difficiles à détecter au sein d’une culture de weed. Ces dernières surviennent lorsque les températures sont élevées et que le taux d’humidité dans l’air est assez faible. En extérieur, le manque d’eau associé à une forte chaleur, représente des conditions favorables à leur arrivée. Les cochenilles se nourrissent de la sève des plantes, ce qui va affaiblir progressivement ces dernières.

Elles sont mobiles sur l’intégralité de la structure végétale, elles laissent des traces collantes comme signature de leur passage. Il est important de savoir que les sécrétions de cet insecte malicieux, sont capables de développer une maladie fongique connue sous le nom de fumagine.

Vous pourriez donc voir apparaitre 2 problèmes en 1, il est donc logiquement préférable d’éviter sa présence. Un autre aspect d’une importance capitale, est que ces dernières sont difficiles à éliminer par le biais d’un traitement composé de produits insecticides, même ceux qui sont chimiques.

Les nématodes

Les nématodes sont de petits vers à la forme ronde légèrement allongée, dont il existe plus de 25000 espèces répertoriées à ce jour. Les nématodes mesurent 2,5 mm en moyenne, c’est la raison pour laquelle ils sont difficiles à voir à l’œil nu. Il faut savoir que la moitié d’entre eux sont des ravageurs pour les plantes ou les animaux. Certaines espèces de nématodes sont bénéfiques, mais malheureusement bon nombre d’entre eux affectent significativement la plante de cannabis.

Les nématodes se nourrissent de cellules végétales, de bactéries, de champignons et de microorganismes qui jonchent le sol. Les nématodes les plus redoutables pour les plantes de marijuana, sont ceux qui affectent intensément les racines.

Les effets néfastes se font rapidement ressentir, car nous assistons au ralentissement soudain de la croissance ou de la floraison, car on peut observer la chlorose progressive au niveau des feuilles et si l’infestation évolue à un stade supérieur, il est possible d’assister au gonflement ou à l’atrophication des racines, qui auront par la suite un aspect plus rugueux.

Le résultat malheureux de cette action, est la mort lente et programmée des plantes issues de graines premium, qui arborent votre jardin d’intérieur ou d’extérieur. De nombreux cultivateurs pourraient penser au début de l’infestation qu’ils sont en présence de différentes carences en nutriments, mais dans les faits la réelle cause de ces problèmes sont bien les nématodes. 

Les meilleures mesures de prévention à appliquer pour limiter l’apparition des insectes sur la plante de cannabis ?

  • Maintenir des températures de l’air comme un taux d’humidité stables, et adaptés à chaque phase du cycle
  • Assurez-vous que l’espace soit bien ventilé, avec également un renouvellement de l’air adapté à sa dimension
  • Nettoyer l’espace de culture autant que possible, surtout sans laisser trainer des déchets végétaux
  • Réaliser des arrosages en juste quantité d’eau et de nutriments, avec également un pH et une EC bien ajustés
  • Appliquer un traitement préventif à large spectre contre les insectes et les champignons à la moitié et à la fin de la croissance
  • Désinfecter à fond votre espace à l’aide de produits détergents ou d’insecticides/fongicides à large spectre entre chaque cycle
  • Ne jamais réutiliser de la terre ou un substrat usagé lors du redémarrage d’un nouveau cycle de culture à partir de seeds
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Les solutions optimales pour éliminer les insectes nuisibles du cannabis  

Les araignées rouges

Pour traiter un tel fléau, vous pouvez utiliser un traitement à partir d’huile de neem, de savon noir ou encore d’huile de pyrèthre. Nous vous déconseillons l’utilisation d’un insecticide à base de produits chimiques, car nous nous sommes rendus compte dans le temps, que ces dernières sont devenues résistantes à bon nombre de molécules chimiques présentes sur le marché de nos jours.

Les cultivateurs les ont trop utilisées de manière automatique, ce qui a engendré des mutations génétiques favorisant leur résistance à ce type de traitement. Cependant, nous vous recommandons très fortement l’usage de prédateurs naturels tels que les acariens « Phytoseiulus Persimilis » pour une attaque sévère, ou encore « Amblyseius Californicus » en dispositif de prévention. Ils sont vraiment très efficaces, pour ce faire, il est nécessaire d’intégrer et de maintenir une population quantitativement suffisamment importante durant toute la durée du cycle.

La mouche mineuse

Vous pouvez disposer des bandes adhésives pour attraper le maximum de ces dernières, surtout les adultes, car de cette manière elles ne pourront pas déposer leurs œufs sur les différentes parties des plus belles plantes qui sont issues de graines de la plus grande qualité.

N’hésitez pas à éliminer les larves en formation dans les tissus des feuilles manuellement à l’aide de vos ongles ou d’un dispositif pointu, cela évitera des ravages supplémentaires. Sinon, vous n’aurez pas d’autres solutions que d’appliquer soit un traitement à l’aide d’un insecticide naturel comme le spinosad ou bien, si l’infestation est trop importante, à base d’insecticides chimiques en dernier recours. 

La mouche blanche (Aleurode)

Pour vous débarrasser d’elle, vous pouvez utiliser des bandes adhésives de couleur jaune, ou alors appliquer une pulvérisation à base d’une solution d’huile de neem ou de savon noir tous les 5 à 6 jours environ, jusqu’à la disparition complète de ces bestioles. Des prédateurs naturels comme l’abeille « Encarsia Formosa » ou bien une espèce de punaise comme « Macrolophus Caliginosus », feront également un travail formidable.

Les Fourmis

Il vous suffit d’appliquer de la cannelle sur les parties touchées, et ces dernières mourront rapidement, c’est radical et naturel !

Les Pucerons

Nous vous conseillons d’intégrer un prédateur naturel comme des larves de chrysope, car ils les mangent, ou encore des coccinelles, des guêpes parasitoïdes ou bien le champignon « Verticillium Lecanii », qui les tuera littéralement.

Les Thrips

Nous préconisons de mettre une population de prédateurs biologiques « d’Amblyseius Swirskii » ou « d’Amblyseius Cucumeris » sur vos magnifiques plantes issues de seeds.

Les Chenilles

Vous pouvez éliminer ce phénomène grâce à l’utilisation d’un insecticide naturel, qui n’est autre qu’une infusion de poivre et d’ail, ou alors en libérant des guêpes « Trichogramme », « Podisus maculiventris » au coeur de l’espace. L’usage du champignon « Bacillus thuringiensis » est également redoutable contre ces dernières.

Les cochenilles

Pour venir à bout de celles-ci, nous conseillons d’appliquer une pulvérisation d’une solution composée d’alcool et de savon. Pour la préparation, mélangez une cuillère à café de savon liquide dans un peu d’eau tiède, ajoutez 1 litre d’eau, avec également une cuillère à café d’alcool à brûler en supplément, mélangez à nouveau efficacement et le tour est joué.

Les nématodes

Vous pouvez répandre une substance bactérienne comme « Pasteuria Penetrans », qui stoppe la croissance de leur population dans un délai assez court, car ces dernières déciment leur population à un stade précoce de leur formation. La résolution de ce problème peut aussi être envisagée grâce à des individus fongiques comme « Arthrobotrys oligospora », « Entomophthora gypsophile », ou encore les variantes appartenant au genre « Verticillium », qui sont d’une efficacité redoutable.

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